Et si l’on osait reparler d’espoir ? Et pas seulement en parler, mais le vivre à nouveau. Dorénavant, l’avenir fait peur au lieu de faire envie. Chacun nourrit toujours des espoirs intimes, mais les grands espoirs collectifs sont en panne.Comment redonner un avenir à l’espoir ? Voilà ce que nous cherchons. En explorant d’abord ses sources grecques, juives et chrétiennes. En suivant ses tribulations occidentales, du mythe de Pandore au siècle des révolutions, qui le révèlent tour à tour ambigu, religieux, politique, continûment orienté par un désir de futur.Pourtant, dans notre monde obsédé par l’immédiat et le seul présent, l’espoir en vient à manquer d’horizon, de temps, d’action, de pensée vivifiante. Nous proposons de reprendre l’espoir au sérieux, de lui redonner sa place et ses chances, d’en refaire l’apprentissage. Contre tous les philosophes qui s’en sont méfiés ou l’ont rejeté, nous jugeons vitale cette singulière émotion pensante. Sans un espoir lucide et bien tempéré, l’humanité perdrait sa dignité. M. A. et R.-P. D.