Puisque l'humour semble si ordinaire – tout le monde rit et peut faire rire – il n'est généralement pas perçu comme un objet de recherche en science politique. Pourtant, quand l'on s'y attarde, les liens qui unissent le politique et l'humour saisissent par leur complexité. Pour certains, l'humour endort les foules et évite le politique par son cynisme inhérent. Pour d'autres, le rire est nécessairement politique par ses fonctions subversives et conservatrices.Il peut parodier le pouvoir en place tout comme pousser les gens à entrer dans la norme par la crainte qu'il inspire. Ce collectif est issu d'un désir partagé entre chercheurs de disséquer l'humour (satire, parodie ironie, comédie, etc.) et ses entrailles politiques. Il fait suite à un premier atelier de recherche, «L'humour comme la continuation de la politique par d'autres moyens», organisé à l'UQAM en 2012.