Ce livre porte un regard critique sur le discours de la santé publique américaine à propos de la différence raciale. Ce manuscrit s’est appuyé sur l’analyse de documents parus dans ce domaine entre 2001 et 2013. La race a été vue dans ce contexte comme le produit du racisme et comme un objet pris en charge par le discours pour marquer la différence. Suivant la perspective de Michel Foucault, le racisme s’est développé parallèlement à l'affirmation d'un pouvoir sur la vie. S’inspirant également des études postcoloniales et des cultural studies, ce livre suggère la relative permanence en santé publique d'un régime racialisé de représentations. De plus, la racialisation a tendance avec la sanitarisation et l’idée de culture à naturaliser la différence et à lui donner un sens, reproduire l’ordre symbolique et constituer des identités. Par ailleurs, la racialisation apparaît tiraillée entre des pouvoirs antagonistes. Enfin, ce livre dessine les contours de qui pourrait donner lieu à une santé publique postraciale.