À 30 ans, Allen Ginsberg apprend la mort de sa mère, Naomi, confrontée depuis longtemps à la maladie mentale. Affecté en mission sur un bateau, il ne pourra pas assister à son enterrement. Il lui faudra trois années pour achever le poème qu’il lui a dédié. En choisissant pour ce recueil le titre de Kaddish, qui fait référence à la prière des morts, Allen Ginsberg célèbre la mémoire de sa mère sans épargner au lecteur ses facettes les plus sombres et contradictoires, entre détresse, folie, tendresse et descente aux enfers.Second recueil poétique de Ginsberg paru en 1961 en anglais, comportant un long poème narratif et une quinzaine d’autres courts poèmes – nombre d’entre eux ayant été écrits sous influence –, Kaddish est l’une des œuvres marquantes de l’univers sulfureux de la Beat Generation. Si « Howl » demeure le poème le plus célèbre de Ginsberg, « Kaddish » est assurément sa plus grande réussite et cette nouvelle traduction permet de redécouvrir avec une fraîcheur nouvelle ce qui se passe sous un crâne quand rugit la tempête, dans une écriture reproduisant les courts-circuits de la pensée, ses saccades et secousses, pour atteindre à l’authenticité des sentiments et des sensations à laquelle aspirait Allen Ginsberg.