Depuis la publication des deux précédents tomes de ce Journal, Le chemin de Sion (1956-1967) et L'or et le plomb (1967-1973, la vie de Calaferte n'a guère subi de grands bouleversements, sinon intérieurs. Nous retrouvons donc dans ce troisième tome, (1974-1977), l'atmosphère calfeutrée et méditative d'une existence solitaire vouée à l'écriture tragiquement discontinue, pour cause d'angoisse, et consacrée la lecture, elle, admirablement suivie et journellement commentée d'écrivains tous portés à l'approfondissement de soi-même. Ainsi les richesses de l'intimisme se trouvent explorées de mille façons. On notera cependant un intérêt accru pour les problèmes religieux et une heureuse évasion du côté de la création théâtrale grâce l'amitié du metteur en scène Jean-Pierre Miquel.