Les mots dressés par l’Académie sont de piètres montures pour traverser l’Odyssée. «Mayday» est un poème en cavale, forgé à vif sur l’enclume de la langue. Sa complainte est une célébration de l’âme humaine qui, dévastée et trempée jusqu’aux os, sait encore tenir tête à la vie.Dyane Léger a bâti une œuvre marquée par la révolte. Résolument féministe, son récit poétique met en mots l’impossible conciliation que confrontent les mères artistes. Écologiste, il montre aussi l’ampleur de la violence faite à la planète et aux gens qui tentent de la protéger. Polyphonique, il navigue avec brio entre divers registres de français – le chiac, le français acadien plus traditionnel, l’ancien français – et différentes langues – l’anglais, surtout, mais aussi la langue mi’gmaw, l’irlandais, l’espagnol, l’italien et le danois.