Cet ouvrage retrace l’histoire des services agrométéorologiques au Sénégal, en Mauritanie, au Mali, au Burkina Faso et au Niger, pour analyser leurs forces et faiblesses face au défi global du changement climatique.
Dans la seconde moitié du XXe siècle, l’agrométéorologie s’est développée comme une science appliquée pour réduire les risques climatiques et maximiser les opportunités de production.
Au Sahel, les applications agrométéorologiques ont pris leur essor après les sécheresses des années 1970 et 1980, lorsqu’un effort international a été déployé pour soutenir les pays les plus touchés. À l’époque, on a créé des divisions d’agrométéorologie au sein des services météorologiques nationaux ainsi que des centres régionaux spécialisés (comme AGRHYMET).
Dès les années 1990, la disponibilité d’ordinateurs personnels toujours plus puissants et performants, couplée à l’utilisation des données satellitaires et des Systèmes d’Information Géographique, a permis le développement de services agrométéorologiques opérationnels au Burkina Faso, Mali, Niger et Sénégal.
Pour sa part, l’Organisation Météorologique Mondiale a favorisé l’amélioration de ces services par le biais de plusieurs initiatives, gérées par le centre AGRHYMET (les projets AP3A et SVS financés par l’Italie) ou par les pays concernés (le programme METAGRI financé par l’Espagne et le programme METAGRI-OPS sponsorisé par un groupe de donateurs comprenant la Norvège, l’Espagne et la Grèce).
Ainsi, au fil du temps, on a assisté à une rapide évolution des services agrométéorologiques destinés aux producteurs ruraux, grâce aux nouvelles technologies (et notamment à la disponibilité des smartphones). Cependant, ces services, lancés sous forme de projets à court terme, demeurent des prototypes et, bien que leurs impacts positifs soient désormais reconnus et scientifiquement vérifiés, leur durabilité est encore à prouver.