Un écrivain emménage provisoirement à Paris, là où, le 16 juillet 1942, treize mille cent cinquante-deux juifs de France, dont quatre mille cent quinze enfants, furent conduits à la mort. Son but : écrire une pièce qui ferait enfin le procès de la rafle du Vel d’Hiv, procès qui après la mort de Bousquet n’aura jamais eu lieu.
Défilent à la barre des morts, le plus souvent des anonymes, qui ont été, à un titre ou un autre, des acteurs de la tragédie. Seule exception, Reinhard Heydrich, l’hôte de la Villa Marnier à Wannsee.
L’auteur, personnage central de la pièce, donne également la parole aux vivants. Des hommes, des femmes d’aujourd’hui qui, comme lui, portent la rafle du Vel d’Hiv en héritage quatre-vingts ans après.
Une question les hante : comment demeurer fidèles à ce jeune homme, mort à Auschwitz, qui nous conjure de ne pas oublier ?