Ray a fait fortune à Chicago en adaptant les théories de George Orwell – en particulier celles exposées dans 1984 – au marketing. Obsédé par Orwell, pour lui un visionnaire, Ray est persuadé que le monde d’aujourd’hui est pire encore que celui décrit dans le fameux roman : grâce aux nouvelles technologies, chacun d’entre nous est pour les autres un Big Brother en puissance. Tout va donc pour le mieux jusqu’au jour où sa femme, persuadée (à tort) qu’il a une liaison avec l’une de ses collaboratrices, demande le divorce. Plongeant peu à peu dans une crise morale et existentielle, Ray décide de s’exiler sur l’île écossaise de Jura, où il loue la maison dans laquelle Orwell a écrit 1984. Accompagné d’une impressionnante réserve de whisky, personnage à part entière de cette comédie, il se plonge dans les œuvres complètes de l’auteur. Mais c’est sans compter sur les habitants de l’île, en particulier Pitcairn, un nationaliste furieux et vaguement psychopathe, sa fille Molly, qui cherche à quitter les lieux, et Farkas, un voisin amical à ceci près qu’il se dit loup-garou...