Un musicien de jazz rencontre une femme dans un club. Un enfant naît. Mais alors qu’il est encore un nourrisson, une dispute entre ses parents vire au drame et la mère trouve la mort. Le père jette le corps du haut des falaises d’Étretat puis déclare la disparition à la police.Dix ans plus tard, quand une connaissance affirme avoir aperçu sa compagne dans une communauté hippie en Bavière, le père, contraint de donner le change, s’y rend. Il tombe amoureux de Mado, serveuse à l’hôtel où il séjourne avec son fils. Mais bientôt une des pensionnaires confirme avoir elle aussi croisé son ex, laquelle, fascinée par le meurtre d’une jeune femme, aurait finalement gagné l’Irlande. Le père est acculé à poursuivre ses vraies-fausses investigations : direction le comté de Cork. Là-bas, il se lie à Marie, avocate de la jeune femme assassinée… Leurs ' recherches ' ne pouvant logiquement pas aboutir, père et fils rentrent à Étretat. Où le père voudrait pouvoir tourner la page.Faux thriller, vrai road-movie, Il faut croire au printemps explore tout à la fois les liens entre un père et son fils, et le surgissement de l’amour. La charge est lourde, car entachée d’une culpabilité meurtrière. Mais le lecteur se laisse prendre à ce jeu de dupes, tant les rapports entre les êtres y sont subtilement dépeints.