Au lendemain de la Révolution russe de 1917, Vera Figner (1852-1942) revient sur son histoire personnelle. Jeune aristocrate devenue la Vénus de la Révolution, elle raconte dans ses Mémoires sa longue prise de conscience de l’autoritarisme du tsarisme, incarné par Alexandre II et Alexandre III. Des années 1852, date de sa naissance, à 1884, date de sa condamnation à vingt-cinq ans d’enfermement, des provinces reculées de la Russie à Zurich puis Saint-Pétersbourg, Vera Figner s’engage progressivement dans la contestation du pouvoir jusqu’à prendre les armes et participer aux attentats terroristes organisés par le parti "Terre et liberté" puis "La Volonté du Peuple". C’est en somme l’histoire d’une génération que raconte Figner, celle qui refusa l’ordre dont elle était issue et décida après de nombreux séjours en Suisse et en France de se mettre au service du peuple au prix de sa propre liberté.