Essai philosophique et sociologique qui renchérit sur un précédent ouvrage de l’auteur, La frivolité essentielle, publié dans la même collection « Perspectives critiques » en 2001 et repris en poche en 2008. Il se propose tout d’abord de montrer comment la photographie en général et la photographie de mode en particulier ont eu bien des difficultés au cours des décennies à passer du statut d’art mineur à celui d’art à part entière. Dans un second temps, puisque la photographie de mode est devenu aujourd’hui art, il s’interroge sur ses fonctions esthétiques, analysant successivement ses relations au vêtement qu’elle est censée présenter, au mannequin qui porte celui-ci et au contexte général dans lequel l’un et l’autre s’inscrivent. Dans un dernier temps, c’est l’imaginaire de la photographie de mode qui devient l’objet de l’enquête. Il est étudié dans sa dimension sociologique, comme un moyen de pénétrer sous la surface sociale, dans les aspirations et les craintes des sociétés, puis, en confrontant l’imaginaire photographique d’une période et celui de certains des photographes de mode les plus représentatifs, il permet de comprendre le succès ou l’insuccès des seconds.