Les cyniques disaient que les Arabes ne s'intéressaient pas à la démocratie. Les complaisants affirmaient que les islamistes étaient appelés à prendre le pouvoir au Maghreb et au Proche-Orient pour le conserver longtemps. Tous se fourvoyèrent. Le grand mouvement de contestation, déclenché fin 2010 en Tunisie et qui a balayé une partie du monde arabe, les a surpris tour à tour. Le terme de « Printemps arabe » correspond-il à une vraie réalité ? Quel en fut le moteur principal ? Pourquoi certains régimes ont chuté et pas d'autres ? Comment Assad peut-il impunément poursuivre sa répression meurtrière ? Quel rôle jouent les occidentaux, la Russie et les autres puissances ? Pourquoi les islamistes ont échoué à garder le pouvoir là où ils l'avaient conquis ? Où en est la guerre sunnites-chiites ? Les réponses à ces questions, et à bien d'autres, nécessitent sérieux, clarté et pondération. Car directement ou pas, elles nous concernent tous.