L'idée de « socle commun de connaissances et de compétences », qui préside aujourd'hui à l'organisation de la scolarité obligatoire, de l'école primaire au collège, s'inscrit dans une volonté politique qui, depuis le rapport Langevin-Wallon, veut garantir à tous les élèves de seize ans l'acquisition des « fondamentaux de la citoyenneté ». Pourtant, aujourd'hui, « le socle » est objet de débats, voire de contestations, de la part de certains enseignants. D'autres y voit une machinerie trop lourde qui vient se juxtaposer inutilement aux programmes…Annie Di Martino et Anne-Marie Sanchez font le point sur la situation et, si elles admettent bien volontiers que « le socle » peut apparaître comme une « auberge espagnole », elles montrent aussi qu'il peut être utilisé comme un « couteau suisse ». En effet, chaque enseignant et chaque équipe peuvent se saisir de l'outil que constitue le socle pour mobiliser les élèves et clarifier la relation avec les familles, mais aussi pour mieux organiser les apprentissages et accompagner chacune et chacun vers la réussite. Dès lors qu'ils abandonnent toute attitude dévote ou toute application mécanique des outils, les professeurs peuvent, en effet, utiliser le « socle » pour mieux organiser les situations d'apprentissage, mieux évaluer et valoriser les acquis des élèves.Les enseignants qui liront ce livre et travailleront avec lui disposeront de beaux outils, pourront en construire d'autres et, surtout, seront en mesure de travailler efficacement pour une école qui instruit et libère à la fois.