Dans la perspective d’une psycho(patho)logie du virtuel quotidien, cet ouvrage est construit à partir d’écrits d’enseignants, d’étudiants, de parents, sur leur vécu de la période de continuité pédagogique mise en œuvre pendant le confinement.Le premier chapitre de cet ouvrage traitera du processus d’enseignement-apprentissage, de façon générale, et montre comment, au-delà des modalités d’enseignement, l’apprentissage se déroule toujours et nécessairement à distance.Seront étudiés, dans les chapitres suivants, les effets, au niveau psychique, de la continuité pédagogique et notamment des dispositifs de classe virtuelle ou de télé-enseignement, pour les enseignants comme pour les apprenants. L’auteur questionne tour à tour le sentiment d’urgence et le rapport au temps induit par la soudaineté des décisions, l’idée d’un enseignement sans corps, les questions autour du regard, les sentiments de solitude et de présence et la confusion des espaces professionnels et des sphères privées. Ces ressentis construisent un sentiment d’inquiétante étrangeté, au sens de Freud (1919). Il étudie comment la signature de l’enseignant se construit dans de tels univers numériques. Enfin, sur un versant qui relève davantage des fonctions de liaison que d’un travail de déliaison psychique, il aborde les processus de création mis en œuvre par les professionnels confrontés à la situation de devoir assurer la continuité pédagogique.
