« Elle » fait bon vivre en Égalie. La présidente Rut Brame travaille nuit et jour à la bonne marche de l’État, quand son époux Kristoffer veille avec amour sur leur foyer. Il y règne d’ailleurs une effervescence toute particulière : à quinze ans, leur fils Pétronius s’apprête à faire son entrée dans le monde. Car voici enfin venu le bal des débutants. Mais l’adolescent, grand et maigre, loin des critères de beauté, s’insurge contre sa condition d’homme-objet. Dans l’impossibilité de prendre son indépendance, il crée presque malgré lui un mouvement qui s’apprête à renverser le pouvoir matriarcal en place. L’avenir de la cité radieuse est amené à changer... pour le meilleur et pour le pire. Avec Les Filles d’Égalie, Gerd Brantenberg signe une utopie féministe et résolument provocatrice. Elle renverse littéralement les codes de la société patriarcale : les femmes ont tous les pouvoirs, et la langue s’en ressent. Le féminin, omniprésent, l’emporte systématiquement sur le masculin, faisant apparaître de nouveaux mots qui soulignent avec une ironie mordante l’oppression invisible qui règne sur les femmes d’aujourd’hui. Brûlant d’actualité et débordant d’humour, Les Filles d’Égalie, le grand roman féministe norvégien du XXe siècle.