“Nous saisissons ce qu’il y a de beau dans un vol d’oies des neiges qui s’élève dans un ciel chargé de nuages noirs aussi aisément que nous saisissons ce qu’il y a de beau dans une suite pour violoncelle ; ce savoir intuitif nous fait également voir, je pense, que si nous laissons ces choses se faire détruire ou dégrader pour des raisons économiques ou frivoles, nous en serons profondément et étrangement appauvris.” La civilisation moderne, nous dit l’auteur de Rêves arctiques (National Book Award 1986) à travers ces quatorze récits, doit mettre fin à son attitude prédatrice vis-à-vis de la Nature pour retrouver avec elle un lien filial. Marchant dans les pas de Thoreau et d’Abbey, il montre que la préservation des écosystèmes sauvages, davantage qu’une simple question d’intérêt bien compris, relève pour l’humanité d’un besoin fondamental, quasiment spirituel.