La question de l’objet est ici envisagée à la fois dans l’actualité et dans les perspectives de la cure analytique avec cette hypothèse qui traverse l’ouvrage : si on est prêt à perdre de la consistance de l’objet, le désir inconscient se développe et le sujet se déplie. Mais quelles en sont les conditions incontournables ? L’auteur rappelle par là que l’objet en psychanalyse est mosaïque : objet narcissique, objet Moi, objet spéculaire, objet partiel, objet a, et que son destin est singulier dans le temps psychique. En prenant à rebrousse-poil les langages dominants, l’auteur propose ici un éloge de la perte, subversif, contrastant avec les idéologies thérapeutiques qui cultivent l’avoir, l’adaptation et une guérison pensée en termes de protocoles et d’évaluations, soutenant que la psychanalyse est une école de création. Jean-Richard Freymann est psychanalyste, praticien psychiatre associé, directeur scientifique des éditions Arcanes, président de la FEDEPSY.