Cela commence à New York avec Dieu le Père et un tableau qui le représente, volé au Louvre par la bande du fameux gangster roumain, Gigi Kent. Cela continue à Paris, à Vienne, à Budapest, pour finir au fin fond du Maramures (prononcer Maramouresh), région inspirée du nord de la Roumanie où se trouve, paraît-il, le centre de l'Europe. Mais le Maramures (prononcer Maramouresh) existe-t-il? Est-il un simple rêve ou bien un cauchemar? Dans le Maramures (prononcer Maramouresh) de Tsepeneag, en tous cas, les ovnis remplacent les aigles, les désenvoûtements tournent à la science-fiction et la sorcellerie n'est d'aucun secours à l'auteur de ces pages. Il n'échappera pas à son sort, son sort écrit, bien sûr. Et puisque, tel Dieu le Père, il est fait à l'image de ses créatures, il paiera pour les personnages qu'il a commis : seul coupable, en vérité, il doit disparaître. Quelle autre issue possible, d'ailleurs, pour un écrivain arrivé au terme d'un récit qui est, entre autres, un polar érotico-comique, une fable politique, une équipée délirante, un traité de savoir-écrire, un monstrueux apologue?