Une enseignante bousculée par des parents dans une école d'un quartier « pourtant calme », des élèves abattus dans un pays qui n'est « pourtant » pas les États-Unis. Les réactions politiques se multiplient : discours de soutien aux victimes ou de dénonciation des auteurs de violence, lois, circulaires, plans de lutte. Des états généraux sont convoqués, des commissions créées, des recherches commanditées et de nouvelles lois votées. Faut-il plus de fermeté et plus de sanctions ? Faut-il construire des dispositifs particuliers pour les élèves violents ?Depuis le début des années 1990, s'est imposée dans le débat public une évidence de la violence. Face à ce phénomène, ce livre cherche moins à imposer un discours de plus sur la violence à l'école qu'à proposer les outils permettant de mieux saisir les enjeux, de sa dénonciation et de son traitement, des manières de l'étudier et des conceptions sous-jacentes de l'individu et de la société qu'elles supposent. Il dresse ainsi un état actuel des recherches et évaluations existantes sur les formes de violences à l’école.