Elles sont sept femmes, de 35 à 60 ans, infirmières, couturière, assistante sociale…, mariées ou célibataires, grands-mères ou en attente de fonder une famille, vivant en ville ou à la campagne, harcelées, surchargées, ballottées ou encore mal traitées par un supérieur, un collègue, un système. Elles sont tombées brutalement, après un long déni. Elles ont mis des mois à se relever. Repérées par le service social de l’Assurance maladie, elles ont accepté de participer à des séances de groupe.Leurs sept récits de burn-out aux caractéristiques communes montrent avec une émotion intacte que cette « maladie » de l’estime de soi, causée par une longue exposition quotidienne à un stress majeur proche du stress post-traumatique, est bel et bien une pathologie chronique. Avec un titre en « pied-de-nez », qui ironise sur les promesses de rétablissement en 15 jours, elles démontrent pas à pas combien le travail social de groupe, et plus largement toutes les modalités de travail collectif entre pairs, est bénéfique : sortie de l’isolement, gestion d’un calendrier, souci de présentation physique, sentiment d’être comprises, partage, entraide…Ensemble, elles ont créé une association pour venir en aide à d’autres victimes du burn-out et pour définitivement transformer une épouvantable épreuve en ressource pour les autres.