« Dans ce récit, dans la constellation de l’hôpital Avicenne, un humain élégant dans son humilité et son “costume de cosmonaute” offre à la souffrance et à la solitude une oreille attentive, une main apaisante, trois notes sur un téléphone ou un corps à l’aise et délié. En retour, l’éclat de personnes que ce moment soulage de la maladie, des larmes ou de la désespérance. Et, dans le vertigineux de cette conversation où la mort guette, la célébration de la vie, quand une présence ou la danse réparent “l’image d’un moi dévasté”.Thierry Thieû Niang est un habitué de ces simples corps à cœurs et de la création de ces compagnies éphémères qui libèrent des adversités. Avec lui, la maladie, le handicap, la vieillesse se tiennent un temps à carreau. Son geste agit comme une épice ou un onguent. Il allume les regards, détourne du ressassement, tient tête à la douleur, embellit l’espace et laisse celui qui en est le lecteur ou le témoin en quelque sorte augmenté d’une salutaire envie de chérir. » (Philippe Lefait)