Le compromis est, selon Georg Simmel, « une des plus grandes inventions de l’humanité, tant il fait partie des techniques que nous utilisons tout naturellement pour notre vie quotidienne ». Modalité du vivre-ensemble, le compromis est l’outil d’une démocratie renouvelée. Il incarne une pensée de midi, une pratique de la mesure, de l’équilibre et de la juste répartition des droits et des devoirs.Quatre parties structurent l’ouvrage. La première, Définir, classer, mène l’enquête, historique et sociologique, sur le mot « compromis », son origine, les pratiques qu’il désigne. Interroger instruit les questions, conjointes, de la promesse, de l’échange et de la réciprocité des concessions, sur fond de péjoration et de risque de compromission. Résoudre, rapprocher traite de deux procédures, concrètes, de compromis : quand il s’agit de résoudre les conflits de valeurs, ou lorsque la pensée rapproche des concepts antagonistes. Enfin, Plaider prononce un éloge du compromis, en tant que dispositif approprié de renouvellement des pratiques décisionnelles et de gouvernance du social. L’ouvrage conclut sur la pertinence et la nécessité d’une pensée de la mesure et de l’équilibre (des droits et des intérêts).