« En laissant mourir le roman, l’homme avait laissé mourir quelque chose de lui, peut-être son humanité. »Norma, vieille dame au caractère bien trempé, vit avec l’urne de son défunt mari parmi ses nombreux voisins. Romancière au crépuscule de sa vie dans un monde dévasté, elle doit quitter son appartement voué à la destruction et finir ses jours dans un établissement de retrait. Mais telle une Shéhérazade déterminée à obtenir un délai pour choisir sa fin, elle accepte d’être interviewée par une étudiante sur sa vie de « fictionneuse » alors que les livres ont disparu. Et toutes les fictions sont bonnes pour prolonger son récit…Belle réflexion sur la mort, l’amour et la place du livre, un roman réjouissant d’une grande originalité, entre dystopie et littérature.