En quatrième vitesse, Vera Cruz, Qu’est-il arrivé à Baby Jane ?, Les Douze Salopards,… Tour à tour salués pour leur audace et contestés pour leur violence, les films de Robert Aldrich ont marqué leur époque. Mais au-delà de sa manière unique de dire les choses et de donner à voir, Aldrich s’est révélé un moraliste intègre, qui sut interroger l’homme dans son rapport à autrui comme à lui-même, doublé d’un cinéaste engagé qui, de l’intérieur même du système hollywoodien, mit en débat quelques-unes des valeurs les mieux accrochées de l’American way of life.William Bourton, journaliste et essayiste, auteur, aux PUF, d’un étude remarquée sur le western, nous livre une passionnante étude critique sur Aldrich, qui peut également se lire comme une réflexion sur l’engagement, dès lors que son œuvre témoigne philosophiquement de son époque.