Cent infâmes sonnets. C’est ainsi que devait s’appeler ce recueil à l’origine. Il comporte en réalité cent douze sonnets, rédigés au début des années 1940 par le jeune Boris Vian. Infâmes, ces poèmes ne le sont pas vraiment… sauf à considérer que les pieds de nez à la poésie, les alexandrins à treize syllabes et les calembours relèvent du sacrilège ! La poésie joyeuse de Boris Vian s’empare de toutes les thématiques chères à l’auteur – le cinéma, le jazz, les surprises-parties, l’anticléricalisme… – avec la même fantaisie langagière, le même humour où point parfois un brin de mélancolie. On y retrouve, en germe, le parolier de génie que deviendra Boris Vian.Dans le manuscrit autographe des Cent Sonnets conservé à la BnF figurent des illustrations réalisées à l’époque par Peter Gna, le beau-frère de Boris Vian. Cette édition présente pour la première fois au public le texte avec ces dessins burlesques qui l’ont toujours accompagné dans le plus grand des secrets.