« Ces Virginales ont pour commune matière l'inconscient éveil des sens, l'innocence de la dixième année, l'univers des signes, des illusions et des lois de l'enfance, lorsqu'elle se risque aux jeux interdits. L'amour, la mort, les mots, la forme et le sens des objets usuels se chargent de mystère. Une vie parallèle, fabulatrice, merveilleuse, s'épanouit en marge de la vie adulte. L'enfance étant naturellement impudique, curieuse des corps, ses joies et ses jeux abondent en façons animales, en ébauches sensuelles à peine devinées, toujours insatisfaites. Traduit dans le langage des grandes personnes ces émotions passeraient pour perverses. L'habileté de Maurice Pons est d'avoir découvert un langage qui emprunte à l'enfance à la fois ses magies et ses audaces mais qui demeure pourtant un langage du monde adulte. » François Nourissier, La Nouvelle Revue Française, 1955