De son avènement, en 1715, - alors âgé de cinq ans – jusqu’à sa mort en 1774, Louis XV aura incarné une époque où la France connaît une profonde effervescence. Homme discret, secret, sachant se montrer séducteur et autoritaire, il reflète pleinement le siècle des Lumières. Son règne est, à plus d’un titre, auréolé de gloire. Au sein d’une Europe déchirée, dans laquelle les conflits ne se résolvent que par la guerre, la France garde son aura. Victorieuse sur les champs de bataille, elle s’octroie le rôle d’arbitre. Royaume en pleine effervescence, la France ne connaît plus d’épidémies et jouit des progrès techniques. Le siècle de Louis XV est celui des philosophes, des encyclopédistes (Voltaire, Rousseau, Diderot) et d’un art raffiné, éloigné des raideurs louis-quatorziennes, qui nous fait partager la fraîcheur des tableaux de Boucher, l’intimité des œuvres de Chardin, ou encore la grâce des portraits de Nattier. Mais cette civilisation florissante est annonciatrice d’un déclin politique : le déclin de la monarchie absolue. Durant son règne, le roi lutte contre des oppositions fortes : parlements, jansénistes, philosophes... L’enlisement catastrophique dans la guerre de Sept Ans ne manquera pas de compromettre l’avenir de la France, et par là, de jeter sur la monarchie le discrédit qui conduira à la Révolution.