Blond, yeux bleus, haute stature, physique athlétique, uniforme noir, casquette à tête de mort vissée sur la tête, Reinhard Tristan Eugen Heydrich (1904-1942) a été, de 1933 à sa mort en 1942, l’incarnation paroxystique, et presque caricaturale, de la terreur nazie. Bras droit du Reichsführer SS Himmler, il dirige d’une poigne de fer l’appareil répressif nazi. À la tête du service de sécurité de la SS (SD), de la police criminelle (Kripo) et de la Gestapo, il transforme les visions haineuses de Hitler en actes barbares. Planificateur de l’Holocauste, Heydrich organise les massacres de masse à l’Est avec les Einsatzgruppen, puis préside la conférence de Wannsee du 20 janvier 1942, point de départ de la « solution finale ». Il disparaît lors d’un attentat perpétré en mai 1942 par des résistants tchèques.Mario R. Dederichs explore les abîmes intérieurs de celui que Hitler décrivait comme « extraordinairement doué, extraordinairement dangereux ». Un homme mû par une volonté froide d’affirmer sa puissance, exécutant les ordres les plus inhumains avec un maximum d’efficacité. Un « diable à forme humaine » n’ayant jamais hésité à concurrencer Himmler dans l’horreur.