Après Constance, c’était devenu invivable, chez moi. J’ai donc engagé une femme de ménage, mais elle ne prenait pas au sérieux la poussière. Quand elle m’a demandé de l’héberger, j’ai hésité, mais je ne détestais pas l’idée d’avoir une femme à demeure. La cohabitation a créé des liens, entre nous. Puis Constance est revenue, j’ai pris peur. J’ai décidé de m’enfuir. J’ai emmené avec moi ma femme de ménage. C’est elle qui a voulu. Ce roman paru en 2001 et a été adapté au cinéma en 2002 par Claude Berri. « Autant le dire tout de suite. On aime les livres de Christian Oster. Leur désespoir, leur folie, leur timidité, leur drôlerie. Cette syntaxe ferme qui enserre un univers en fuite. On se sent comme chez nous lorsque l’on est chez lui. Ses personnages ne sont pas des érudits de la vie. Loin de là. Ils tournoient, allégés du poids des aveux et des audaces, dans le préau de leur existence. Seul l’amour les mobilise. » (Marie-Laure Delorme, Le Journal du dimanche) « Incontestablement, Christian Oster est l’un des grands maîtres actuels de l’humour. Un humour qui n’est ni noir ni d’une autre couleur, mais plutôt du genre impassible et pathétique. L’émotion qu’il insinue au cœur même de son humour est d’autant plus poignante qu’on ne l’attend pas, qu’elle monte sans que l’on y prenne garde, pour nous surprendre en train de sourire ou de ricaner des facéties mentales du narrateur. Vue d’un certain point de vue, la loufoquerie est une chose sérieuse, surtout si l’on y met, comme Oster, un accent de gravité. » (Patrick Kéchichian, Le Monde)