Que signifie « faire famille » pour un enfant séparé de ses parents et élevé par une famille qui n’est pas la sienne ? Qu’en est-il des liens affectifs et électifs qu’il développe au quotidien avec les adultes mais aussi l’ensemble des enfants, ceux de la famille d’accueil et sa propre fratrie ?Les auteurs rendent compte de la diversité et de la complexité des liens affectifs dans les différentes situations d’accueil possibles. Ils analysent les modes de suppléance propres à la parentalité d’accueil et, dépassant l’opposition binaire des liens (lien de filiation, lien d’affiliation), ils restituent toute la richesse des places de chacun et des relations affectives développées au sein de la famille d’accueil.Cette analyse s’inscrit au sein du débat contemporain sur les mutations familiales et la parentalité. En croisant les approches sociologique et juridique, les auteurs interrogent le rapport à la filiation, les liens et expériences fraternelles, les modes de transmission, d’échanges, les fonctions et les rôles parentaux. Ils interpellent le droit sur ces situations de vie singulière et apportent des propositions juridiques qui, au-delà de la loi de 2016 sur la protection de l’enfance, répondent au plus juste aux cas de pluriparentalité observés et permettent une sécurisation des parcours et une reconnaissance de liens affectifs.