« Thérèse Steiner, en tant que pédopsychiatre, reçoit des enfants et des adolescents en difficulté et les situe toujours dans leur contexte de vie. Ainsi elle se centre sur les interactions du jeune avec sa famille, ses enseignants, ses éducateurs, ses copains. Elle peut être amenée à rencontrer les uns ou les autres en fonction des contextes et des patients.Comment ses jeunes patients imaginent-ils une vie plus agréable, une vie qui leur convienne mieux ? Que font-ils déjà qui va dans ce sens ? Le plus souvent les solutions n’ont pas de liens avec les problèmes.Pour autant, cet intérêt pour les solutions ne rend pas les thérapeutes phobiques des problèmes. Leur regard sur les problèmes est différent. Ils y perçoivent les exceptions, c’est-à-dire les moments où le problème est moins prégnant, et les capacités de résilience, les façons dont les patients font face aux difficultés de la vie. Cette perception facilite l’affiliation à la souffrance du patient et permet de coconstruire d’emblée un socle de compétences.Thérèse Steiner évoque à de nombreuses reprises l’expertise du patient et en donne de nombreux exemples tirés de séances de thérapie.La thérapie orientée vers les solutions a été construite et se construit toujours de façon pragmatique et déductive. Il ne s’agit pas de l’application d’une théorie à la thérapie. Thérèse Steiner nous montre comment elle s’est appropriée les principes généraux du modèle, comment elle les a confrontés et adaptés mais aussi comment elle a intégré de nouvelles techniques venues parfois d’autres champs. Chaque praticien souhaitant appliquer ce modèle a à faire la même démarche. » Marie-Christine Cabié