Un jour, un vieil homme rencontre dans son champ de melons d'anciens amis tchoumaks, des voyageurs qui transportent du sel et du poisson. Enchanté de les revoir, il les invite dans sa chaumière.On mange, on boit, on festoie en parlant fort ! Tant et si bien que le vieux souhaite danser comme avant. Tout le monde se range à ses côtés pour taper du pied.Mais à peine lève-t-il les jambes que soudain un éclat de rire retentit derrière lui. Il se retourne : plus de chaumière, seulement la rase campagne et la présence de Satan...Cette nouvelle du recueil « Les Veillées du hameau », à la hauteur des écrits de Pouchkine, entremêle absurde, humour et camaraderie. Mais c'est aussi un portrait de la Russie du XIXe et de ses traditions.Nicolas Gogol (1809-1852) est un auteur pilier de la littérature russe. Après ses études, il se rend à Saint-Pétersbourg. Il prétend que la première chose qu’il y fit, fut de se rendre chez Pouchkine afin de le rencontrer, en vain. Après des débuts difficiles, il parvient tout de même à rencontrer Pouchkine, qui le pousse à écrire. Peu après paraît son premier livre, les « Soirées du hameau », qui comprend ses plus grands succès. Il écrit en 1836 son œuvre majeure « Les mes mortes », dont il brûlera les exemplaires à plusieurs reprises suite à ses crises de dépressions et de mysticisme.