Avec Simoun, Robert Berrouët-Oriol aborde les vastes espaces du désert sahélien à l’arpentage de la matrice féconde du Poème. Dans une langue finement ciselée, il fait ample décourssur la mer de sablesous les tentes nomadesla cérémonie des trois thés est rituel des recommencementschaque grain sableux y trouve sa voieet les Touaregs célèbrent denses paroles tamasheq à la fois neuves et vieillestransmises au défilé des sièclesSimoun est également une longue fresque d’amour adressée à l’Amande, comme pour conjurer son absence au plus près des « mains peintes de l’alphabet des grands vents sahéliens ».