«Dans un immeuble en brique rouge d'un quartier ouvrier de Montréal profondément marqué par la crise économique, une vingtaine de personnes s'apprêtent à assister à une étrange cérémonie présidée par Ovila Girard, le maître des Crucifiés. Un lampion à la flamme vacillante éclaire, d'une lumière pâlotte, la pièce humblement meublée et surchargée d'effluves d'encens. Dans la pénombre vespérale, un grand Christ en croix au corps décharné et ensanglanté, sculpté de façon naïve dans un tronc d'arbre, donne un air lugubre à la pièce. L'assistance entreprend la récitation du chapelet jusqu'à ce que le grand-prêtre entre en transe. Il incarne alors l'esprit d'Aurore Brière.»La secte des Crucifiés est fondée durant l'hiver 1932 par un Montréalais désoeuvré, Ovila Girard. Celui-ci se hasarde à former des couples chez ses membres en mariant des jeunes gens à la suite de prétendus ordres venus du Saint-Esprit. Son frère Omer, psychopathe pervers, épouse la jeune et belle Irma, qui n'a pas encore 16 ans et semble plutôt amoureuse du maître de la secte. Bientôt, un drame terrible frappe la familleVoici donc l'histoire d'une secte, d'un crime, d'une famille déconcertante et pour le moins anticonformiste, histoire que le temps a presque entièrement effacée. Raymond Ouimet raconte une histoire peu banale qui, bien que violente, se termine par la rédemption de l'un de ses principaux protagonistes. La puissance de l'intrigue, ses rebondissements et ses drames incessants montrent que la réalité va bien souvent au-delà de la fiction.Homme de lutte et de passion, Raymond Ouimet, qui a oeuvré dans de nombreux domaines, dont la politique municipale, préside les destinées du Centre régional des archives de l'Outaouais depuis une douzaine d'années. Chroniqueur en histoire à l'émission radiophonique Divines tentations à Radio-Canada, on lui doit plusieurs livres à caractère historique, dont Catherine de Baillon, enquête sur une fille du roi (Septentrion).