Cet ouvrage captivant, qui repose sur une abondante documentation, s'étend sur 300 ans et apporte un éclairage vivant et authentique sur l'histoire de l'Amérique française. Les Ainsse constituent un bel exemple de ces familles qui ont essaimé à travers tout le continent et laissé leurs traces au Québec, au Canada et aux États-Unis; elles ont marqué notre histoire nationale.Originaire de Grande-Bretagne, la famille Haynes a émigré en Nouvelle-Angleterre vers 1630. L'un de ses descendants a été enlevé et adopté par les Abénaquis. À l'âge adulte, il est venu s'installer en Nouvelle-France sous le nom de Joseph Ainsse. Menuisier de son état, il s'est marié quatre fois et a élevé une nombreuse progéniture à Québec. L'aîné de ses enfants quitta sa famille pour gagner les Pays d'en haut; il s'établit à Michillimakinac, sur les bords du lac Huron, et épousa Constance Chevalier née à cet endroit.À la suite de la prise de possession du Canada par le couronne britannique en 1763, leur fils, interprète du roi auprès des nations autochtones, s'engagea dans le commerce des fourrures. Avec les profits accumulés, il acheta la seigneurie de l'île Sainte-Thérèse et un manoir à Varennes. Sa femme, Thérèse Douaire de Bondy, née à Détroit, a mis au monde trois enfants.La chronique des Ainsse s'est poursuivi tout au long du XIXe siècle avec ses joies et ses deuils; la vie sociale, les conflits politiques et les affaires de la seigneurie ont marqué la vie familiale.Le lecteur, la lectrice, suivra avec passion et un vif intérêt les pérégrinations des Ainsse d'Amérique. Philippe Bernard, titulaire d'une maîtrise en science politique de l'Université de Montréal, était ces dernières années directeur général de la Fondation Lionel-Groulx. Il a publié chez le même éditeur deux biographies historiques, Zacharie en 1998 et Amury Girod en 2001, ainsi que plusieurs articles dans Mémoires, revue de la Société généalogique canadienne-française.