Secrets et mystères au cœur des Ardennes françaises.
Département des Ardennes, au bord de la France. Le bourg de Baison. Deux pâtures plus loin, une forêt : la frontière belge est à portée de fusil. L’hiver s’achève. Le maire, Basile Rouillon, a les mains dans les poches. Il administre des citoyens turbulents et ordinaires avec bonhomie.
La nuit, une femme se balade nue dans les rues, des fugitifs traversent le pays et cherchent l’abri de la frontière. Au matin, une délégation moldave est attendue au musée d’Art moderne. La vie semble rouler devant elle, comme il faut. Pourtant, le fond de l’air effraie… « Quelqu’un sait quelque chose que nous ne savons pas. »
Basile Rouillon sort les mains de ses poches. Il va faire de son mieux.
Un thriller régional qui saura vous tenir en haleine !
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- "Un univers [...] étriqué mais terriblement prenant et à moult reprises déstabilisant" (DH.be, le 02/10/2014)
A PROPOS DE L'AUTEUR
Né en 1965 à Louvain, Xavier Deutsch a écrit et publié à ce jour une quarantaine de romans. Docteur en philosophie et lettres, il a rédigé des textes pour divers journaux belges. Ses pérégrinations en Belgique en compagnie de la photographe Marina Cox en 1999 lui valent une publication hebdomadaire dans La Libre et a écrit une chronique hebdomadaire dans Le Soir, de 2005 à 2007. Outre son talent d'écrivain, Xavier Deutsch nourrit une grande passion pour la photographie.
EXTRAIT
Jean-Claude est l’amant de ma sœur. Je l’aime bien. Il porte la moustache et ça me rassure. C’est toujours périlleux de s’appuyer sur des vérités générales : Hitler et Staline portaient la moustache, mais Georges Brassens aussi. Ça ne veut rien dire. Les vérités générales, ici, on s’assied dessus. On serait même du genre à leur inventer le plus grand nombre d’exceptions possible pour le plaisir de les contrarier. On ne fait pas aller les choses dans le sens commun. On ne se fie qu’à soi-même et qu’à son propre jugement. J’aime bien Jean-Claude et sa moustache. Il sent le jambon, l’humus et le feu de sapin. Il sent aussi la sueur un peu rance, il ne se lave pas chaque jour, ça m’est égal. À quoi ça sert ? D’ailleurs il existe des femmes que ça réchauffe, qui viennent se frotter à ce type d’odeur, ça les rend folles, ça les fait sortir de leur trou. C’est le son de l’homme qui sent comme ça, la grande chanson du labeur et du pain quotidien. On est des Gaulois et, si on a inventé le savon à coups de cendre et de résine, c’est pour s’en servir avec respect, avec modération. On ne gaspille pas.