Après avoir fait le point sur les connaissances en matière de « néonaticide », « filicide » et « infanticide », cet ouvrage se propose une analyse de situations infanticides à partir de dizaines de cas, depuis la mort du nouveau-né, parfois répétée plusieurs fois, jusqu’au meurtre de masse (plusieurs enfants). Ces mères qui ont tué leur(s) bébé(s) ou leurs enfants sont habitées par une mélancolie particulière qui est au centre de ces histoires dramatiques, mais cependant toutes singulières. Cette mélancolie n’est pas une maladie mentale et se doit d’être expliquée, car incomprise, par le clinicien lors de procès souvent fort médiatisés. L’ouvrage, issu de l’expérience clinique de l’auteur, tente de décrypter et de répondre à une interrogation essentielle qui fait aujourd’hui débat : Comment certaines femmes se retrouvent-elles face à un besoin de « néantisation » qui les fait se supprimer en tant que mères ou conserver comme témoins de leur « maternalité » les corps de leurs nourrissons décédés ?