Un style à la fois poétique et incisif pour une romance inattendue et sensuelle
« Elle traversait son bouquin comme une souris le tube digestif du boa. Avalée en un morceau. Happée. Enveloppée, compressée, forcée d’avancer dans une seule direction. Les pages se gonflaient à sa lecture, entière et investie mais d’une extrême lenteur, me semblait-il (je ne la voyais jamais tourner les pages). Elle y mettait une application scolaire où l’index, qui frottait le papier dans une musicalité chuchotée, jouait le rôle de curseur. Je me surpris à imaginer qu’elle imposait son passage à l’histoire. Que l’histoire s’imprégnait d’elle et quittait la fiction. »
Un éditeur, une auteure. Un piano à queue.
Une écriture intense pour un roman qui ne laisse pas indifférent
EXTRAIT
Je n’ai pas informé ma secrétaire de mon absence. Personne ne s’en inquiétera. Je mourrais, on ne s’en étonnerait pas. Je l’aurais décidé. On ne chercherait pas à comprendre ni comment, ni pourquoi.
On prendrait acte.
C’est tout.
Je suis le patron.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- « D'une écriture d'apparence légère, ce roman raconte les relations lorgnées par un trou de serrure duquel on préférerait sans doute éviter de regarder, lorsque nos propres faiblesses sont enfermées derrière la porte. Grâce à un style musical flirtant avec la poésie, Mélanie Richoz amène le lecteur à cligner de l'oeil à travers le prisme de ses vices inavoués, à voir au-delà de son inconsistance, à confronter sa part d'égocentrisme. » - Marie-Christine Buffat, Le Nouvelliste
- « Lauréate, pour ce roman, de la bourse d'encouragement à la création littéraire du canton de Fribourg, Mélanie Richoz signe avec Mue un roman sensuel. Dans cette histoire d'amour improbable comme dans cette écriture intense, brûlante, - qui mériterait de s'étendre sur un roman plus ample - parsemée de fulgurances (...) » - La Gruyère
À PROPOS DE L'AUTEUR
Mélanie Richoz a obtenu la Bourse d’Encouragement à la Création Littéraire du Canton de Fribourg 2011-2012 pour l’écriture de Mue, son deuxième roman. Elle a préalablement publié chez le même éditeur Tourterelle (2012) et Je croyais que (2010).