“Virgile, écrit Robert Brasillach, devait toujours sembler faire des confidences, sur un ton tremblé, mystérieux, où passaient le regret, l’amour de la vie, sa sensualité, sa tristesse, son amitié pour la mort. Toujours, il prendrait profondément le cœur par cette incantation à peine chuchotée qui est le propre des très grands poètes, par la confidence où il mettrait ses auditeurs avec ses plus chers secrets, ses rêves, la couleur de ses nuits ou de son enfance, par le geste amical et triste qu’il avait pour prendre le lecteur par les épaules, comme un frère.” Virgile dormait dans le tombeau des manuels scolaires. Brasillach lui rend sa jeunesse : son livre est celui d’un jeune homme sur un ami du même âge.