« En ce jour il y aura un autel érigé à Dieu au milieu du pays d’Égypte. Et ceci servira de signe et de témoignage de Dieu » (Isaïe, XIX, 19-20). Les allusions à l’Égypte et à la Grande Pyramide ne sont pas rares dans la Bible. Cela n’a rien d’étonnant quand on se souvient que le peuple hébreu séjourna dans ce pays durant quatre cent trente ans, et que Moïse lui-même, qui l’en fit sortir, « fut instruit dans toute la sagesse des Égyptiens » (Actes, VII, 22). C’est aussi la raison pour laquelle ENEL, que sa formation première avait avant tout pénétré de Cabale hébraïque, fut conduit logiquement à se faire égyptologue, à dessein d’approfondir jusque dans ses racines historiques la tradition initiatique, dont la religion mosaïque est l’un des maillons. « On comprendra », écrit-il, « la raison pour laquelle il me semble logique et naturel de me servir de la Cabale hébraïque comme de clef permettant de déchiffrer les cryptogrammes de l’enseignement égyptien. » Le lecteur appréciera d’autant plus les efforts patients d’ENEL pour aller puiser à la source que, comme on le sait, les Livres dits de Moïse disparurent lors de la captivité de Babylone, et que ce fut Esdras qui les reconstitua (en totalité ou seulement en partie ?) grâce à sa clairvoyance, après le retour en Palestine. L’Enseignement égyptien, à son tour, par la richesse des documents qu’il nous a légués, est à même de répandre de la clarté sur la Promesse faite à Abraham et l’avènement du Messie, ce jour où « la pierre que les constructeurs rejetèrent devint la pierre couronnant l’angle » (Psaume 118, 22).