Pierre Gentil, né en 1919 en Lorraine. A moins de vingt ans, engagé volontaire ; il participe en juin 1940 à la bataille de Saumur avec l'École militaire de l'Infanterie.De 1941 à 1944, au Sahara central, il écrit son premier livre : « Confins libyens, Lac Tchad, Fleuve Niger », couronné par la Société de Géographie de Paris.Breveté de l'École nationale de la France d'Outre-mer, il est en Indochine de 1946 à 1949. Il remplace, à vingt-sept ans à la tête d'une province laotienne, son chef assassiné par le Viet-minh. Il écrit : « Sursauts de l'Asie, Remous du Mékong », couronné par l'Académie française.De 1950 à 1953, à Madagascar, il écrit : « Sur les sentiers malgaches. »De 1954 à 1956, il sert en Oubangui-Chari ; puis de 1957 à 1963, il participe à la décolonisation de l'Afrique centrale. Il publie : « Les treize préfectures de la République du Tchad. »A partir de 1964, il passe treize années au Service historique de l'Armée de terre. Il sera en 1970 docteur en Histoire, en Sorbonne, avec une thèse sur « La conquête du Tchad (1894-1916) ». Sa thèse de Doctorat d'État ès lettres (1978) est intitulée « Les troupes du Sénégal de 1816 à 1890 » (il est aussi colonel honoraire de l'Infanterie de Marine).Pierre Gentil a consacré des livres à ses anciens camarades du Lycée Chanzy de Charleville (Ardennes), puis à ses camarades magistrats et administrateurs de la France d'Outre-mer : « Derniers chefs d'un Empire ». Ces deux derniers ouvrages furent couronnés par l'Académie des Sciences morales et politiques.Élu en 1969 à l'Académie des Sciences d'Outre-mer, Pierre Gentil présente ici les faits d'armes des anciens élèves de l'École nationale de la France d'Outre-mer qui ont valu à son drapeau d'être décoré de la Légion d'honneur et de deux Croix de Guerre.