Le 20 juin 1791, avec l’aide du Comte de Fersen, Louis XVI, Marie-Antoinette et leurs enfants s’enfuient des Tuileries. Le Roi, ayant été reconnu à Sainte-Ménéhould, par le maître de poste Drouet, sera arrêté à Varennes et ramené à Paris le 25 juin. Dans les strictes limites de ce cadre historique, Didier Decoin a “imaginé” ce que fut ce voyage qui dura une nuit et un jour. Un soleil éblouissant. A l’angoisse à succédé une sorte de joie naïve faite de bonheurs retrouvés et souvent inconnus. Haltes improvisées, pique-niques, petits incidents de parcours. L’inquiétude s’évanouit vite pour laisser place au plaisir et aux rires. La famille royale ne s’enfuit plus. Elle part en vacances. Louis sort peu à peu de sa trop grande réserve et Marie-Antoinette s’en émeut. Ils se regardent, étonnés, devinant un bonheur possible et s’essayant maladroitement à une nouvelle tendresse. Mais la nuit tombée, le retour à la réalité se fait d’autant plus brutal. C’est déjà Varennes et son cortège de mort.