Gaston de Galliffet — héros légendaire et personnage honni, né à Paris en 1830. Aristocrate et révolutionnaire, à la fois d’Artagnan et don Juan. Il s’est couvert de gloire à Sedan en 1870 et a été comblé d’honneurs. Il a cependant réussi à se mettre mal avec tout le monde : avec la gauche, en réprimant durement la Commune, ce qui lui valut le surnom de « fusilleur de la Commune » ; avec la droite, qui lui reprocha d’avoir servi la République et d’être devenu ministre de la Guerre — en 1899 et 1900 — en prenant parti pour Dreyfus. Le temps de l’équité est-il venu ? André Gillois a pu rétablir la vérité en remontant aux sources et en utilisant des documents inédits, que lui a communiqué le petit-fils de Galliffet. Il a ainsi reconstitué les Mémoires qu’avait écrits le général de Galliffet et que celui-ci a jetés au feu. Mémoires apocryphes peut-être, mais qui respectent les faits et donnent ses véritables dimensions à ce personnage de roman.