Lily Panam ! On l’appelait comme ça autour du métro Barbès, au temps où elle chantait dans les rues pour gagner sa vie. Profession : chanteuse de rues, une raison sociale à faire rêver Carné et Prévert. Lily, qui fut selon le mot de Maurice Chevalier une « duchesse du trottoir », se souvient du Paname de ses vingt ans et c’est le parfum d’une époque en train de mourir sous les marteaux-piqueurs qui nous revient en mémoire. Les grands de ce monde ne sont pas les seuls à avoir des choses à raconter. Les filles du peuple, les mimi-pinsons, disent parfois entre sourires et larmes : « ma vie est un roman ». Lily a écrit le sien sur un cahier d’écolier pour le plaisir simplement de nous faire partager ses joies et ses peines. Un livre drôle et nostalgique comme les refrains populaires d’autrefois.