Ce livre s’est voulu un hommage, avant d’être l’œuvre d’un exégète, ou la somme d’un biographe. Certes Herriot écrivit que le “radicalisme doit avoir sa doctrine propre et qu’il ne saurait être le fourrier du socialisme”, mais il se défendait d’être pour autant un “bonapartiste de la République” comme nombre de radicaux le furent à travers l’histoire de notre pays. Aussi aurions-nous pu imaginer qu’elle aurait été l’attitude d’Herriot en ces temps d’instabilité politique, certes le jeu eut été plaisant pour les critiques et bavards de tous genres... Nous nous contenterons d’admirer en l’homme politique, en l’homme public, en le magistrat municipal, en l’écrivain un grand républicain. De ces grands hommes au service d’une République qui pour reprendre un de ses derniers mots “Une République devrait être la forme politique de la morale”. Puisse cette formule être réfléchie par nos politiques pour qui disait-il avec prémonition que la politique est un chapitre de la météorologie et la météorologie “la science des courants d’air”.