En accompagnant Cheryl prendre son train pour un congrès de coiffure, Gabriel Lecouvreur va se trouver une fois de plus au mauvais endroit au mauvais moment. En un irrésistible réflexe pavlovien, le Poulpe se lance aux trousses d’un voleur à la tire qui vient de dévaliser une voyageuse. Cette banale poursuite va rapidement dégénérer en mortelle randonnée. En pénétrant dans le petit monde des forains, le Poulpe est mêlé à une impitoyable partie de poker menteur où quatre reines mènent la danse. Une voyante... non-voyante qui a connu l’enfer, une restauratrice qui a côtoyé le diable, une magicienne qui ne se contente pas de faire disparaître des lapins, ainsi qu’une troublante inconnue dont le visage orne un timbre rarissime : le célèbre Marianne indigo de 1943. En participant malgré lui à une terrible vengeance, Gabriel va pour la première fois de sa carrière se retrouver du « mauvais » côté. LE POULPE est un personnage libre, curieux, contemporain, qui aura quarante ans en l’an 2000. C’est quelqu’un qui va fouiller, à son compte, dans les failles et les désordres apparents du quotidien. Quelqu’un qui démarre toujours de ces petits faits divers qui expriment, à tout instant, la maladie de notre monde. Ce n’est ni un vengeur, ni le représentant d’une loi ou d’une morale, c’est un enquêteur un peu plus libertaire que d’habitude, c’est surtout un témoin.