Tout chagrin est un théâtre d’ombres explore la vulnérabilité et l’impuissance ressenties face à la disparition. Ce récit en trois chapitres, écrit sous forme de fragments, suggère une voix de femme sans âge et sans contexte identifiable, évoque ce territoire fantôme qu’est la mémoire, dénombre les empreintes qui s’y gravent et met en scène la perte de repères.« Le plus rien de moi » traduit la détresse de l’enfermement tandis que « Le presque rien d’elle » témoigne du mauvais théâtre de la mort de la mère. Arrivé à la dernière partie, « Tout chagrin est un théâtre d’ombres », on rejoint les mères et grands-mères de la Place de Mai en Argentine, ainsi que les pas des femmes et filles du village de Calama au Chili.Tel un long soliloque, une voix intime témoigne de ce théâtre d’ombres qu’est l’absence de consolation.