Quand Gabrielle Rivard naît, à Baie-des-rochers, la région de Charlevoix vit encore au rythme des goélettes, l’été, et des chantiers de coupes de bois, l’hiver. Lorsqu’elle a vingt ans, la Première Guerre mondiale vient à peine de se terminer. Ceux qui y sont allés reviennent amochés, tandis que ceux qui se sont cachés sortent du bois. Les hommes et les femmes travaillent durs et les rencontres sont rares. L’Église a la mainmise sur tout. Gabrielle vit tout cela. Avec Aubert, son mari, et Olivier, son fils adoptif qui grandit trop vite, la vie passe, sous les quolibets du chœur des commères qui jugent, jugent et jugent. Dans Les fruits sauvages du huitième jour, Alain Ulysse Tremblay brosse un portrait familial saisissant en portant un regard à la fois tendre et lucide sur ce siècle rempli de défis, de craintes et de promesses de vie meilleure.