«Il est 23h30. Je ne peux pas encore aller au lit, j'suis encore sur le mode “école”. Il faut que j'arrête de penser à tout ça - je sais que ça va certainement encore me trotter dans la tête en me couchant, tout à l'heure. Il faut que j'arrête d'écrire, car ça me garde dans l'humeur de la journée, ça maintient l'adrénaline de l'école et le petit hamster pédagogique qui me tourne dans le cabochon est encore sur le speed.»Simon Lanctôt aime se retrouver devant un groupe d'étudiantes et d'étudiants. Ça le stimule profondément. Toutefois, il se sent étouffé par la rigidité des programmes, par la pédagogie qui prend le dessus sur la matière et par une administration pas toujours branchée sur ce qui se passe réellement en classe. Malgré la passion qui l'anime, le jeune professeur de littérature a souvent envie de tout foutre en l'air.Ces carnets lui ont à la fois permis de déverser son trop-plein de frustrations sur le système d'éducation québécois et de réfléchir sur sa façon d'enseigner.Passionné par les mots et les langues, Simon Lanctôt est titulaire d'une maîtrise en études françaises de l'Université de Montréal et d'un certificat en allemand de l'UQAM. Après trois années passées à Berlin pour voir ailleurs s'il y était, il est revenu à Montréal enseigner la littérature au collégial. Tout foutre en l'air est sa première publication.